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Pourquoi Fils de la Lune est publié en trois parties ?

En 2011, alors que j’étais sur la fin de l’écriture de « Tout est une question de choix », j’ai ressenti l’envie d’écrire autre chose.

Une courte histoire, un cadeau de Noël pour ma meilleure amie dont je lui laisserai définir les grandes lignes afin de lui offrir quelque chose qui lui plairait. Son choix s’est porté sur ce thème : de la haine à l’amour.  Autant dire que ce n’est pas en quelques lignes qu’on peut obtenir ce miracle !

Je vous épargne les péripéties de l’écriture,  mes différents blocages, mon freestyle total sur de nombreuses idées, … Le fait est que j’ai laissé mon imagination s’emballer, parfois cela m’a mis dans des situations difficiles à reprendre en main, mais cela a aussi donné lieu à des scènes non-prévues
qui font désormais tout le sel du roman…

En bref, j’ai vécu cette aventure comme vous : en me jetant dans l’inconnu et en découvrant au fur et à mesure de l’écriture là où mon imagination voulait aller.

Jusqu’ici, rien de neuf. C’est ensuite que les choses se corsent et que je me suis retrouvée face à des dilemmes…

En 2018, j’ai eu une proposition de la part des Editions Bookmark pour publier mon livre (chose que je pensais impossible vu certaines scènes de violence dans mon récit), qui me précisaient : vu la taille affichée sur FictionPress, soit près de 600 000 mots, le tome devrait être coupé en 4 parties.

J’ai été ravie de leur intérêt, mais j’avais deux retenues : je ne souhaitais pas couper mon livre en morceaux et j’avais envie de tenter ma chance aux éditions Milady de Bragelone.  J’ai donc poliment et gentiment refusé leur proposition.

Et même si la graine avait été semée, je refusais de voir l’évidence. Après tout, sur FictionPress, les réponses aux reviews étaient présentes avant chaque chapitre, donc  forcément, le compte de mots était faussé !

Qu’il est beau d’être naïve…

Après une première tentative pour débuter les corrections du tome, c’est finalement avec  l’arrivée du covid que mes bêtas et moi avons  vraiment planché sur le projet.

Et après deux mois de boulot acharné,  arrivées sur la fin, Zidrune (meilleure amie,  correctrice, donneuse de coup de pieds aux fesses) m’a mis face à l’évidence :  impossible d’éditer ce tome en un seul morceau.  Beaucoup trop long.

Un tome classique fait entre 50 000 à 100 000 mots. Un roman qui crée tout un nouvel univers peut pousser jusqu’à 150 000 mots.

Après avoir retiré les réponses aux reviews, les répétitions, reformulé certains passages et même viré carrément un chapitre inutile… Le compteur de mots de mon roman dépassait toujours les 400 000 mots.

Aïe.

Ca a été le moment des choix.

Si je voulais publier en un seul volume, je n’avais d’autre choix que de réécrire l’entièreté du tome pour tout réarranger et épurer tellement l’histoire qu’on perdrait beaucoup de choses… J’ai vite repoussé cette solution.

La coupe était donc indispensable, restait maintenant à définir en combien de volume.

Zidrune et moi nous sommes penchés sur la question pour voir où les coupes étaient possibles entre les chapitres et combien de parties cela ferait.

 

 

En quatre volumes ? Le nombre de mots était bon, entre 95 000 et 107 000 mots par parties,  mais chacune d’entre elles n’apportaient pas beaucoup en termes d’évolution de l’histoire. Je ne voulais pas que mes lecteurs soient frustrés à la fin de chaque volume.

En deux volumes ? Il y avait un endroit idéal pour couper l’histoire en deux, mais on se retrouvait avec un premier volume de plus de 232 000 mots tandis que le second faisait plus de 168 000. Ce déséquilibre ne me convenait pas et j’étais certaine de rencontrer de grandes difficultés  à convaincre une maison d’édition de publier un tel mastodonte pour une saga qui n’a pas encore fait ses preuves.

Alors en trois parties ? Nous pouvions conserver la coupe idéale, et trouver une autre acceptable dans le premier volume pour en faire deux. Avec cette solution, chaque partie était plus longue que la précédente, ce qui me semblait essentiel.
Cela nous donnait donc ces chiffres :
Partie 1 : plus de 97 000 mots
Partie 2 : plus de 135 000 mots
Partie 3 : plus de 168 000 mots.
Les deux derniers volumes étaient toujours énormes, mais ça pouvait passer. J’ai donc choisi cette solution.

Ainsi, j’ai coupé mon tome en trois, j’ai choisi des sous-titres pour chaque volume, et j’ai tout envoyé en maison d’édition.

Puis j’ai attendu… plus de deux ans sans nouvelle, malgré les relances de ma part.

Finalement, des choix de vies m’ont poussé à vouloir m’investir à fond dans l’écriture et à me lancer dans l’auto-édition.

J’aurai pu revenir vers les Editions Bookmark, je suis sûre qu’ils auraient repris le projet avec joie, mais je présume qu’il m’aurait fallu attendre encore un, ou deux ans avant qu’ils aient une place pour moi dans leur catalogue, ce que je ne pouvais pas me permettre. C’est maintenant que tout se joue.

Ce qui m’amène à répondre à une question que je me suis moi-même posée : Dois-je faire attention dès l’écriture d’un roman afin qu’il ne soit pas excessif en nombre de mots ?

Réponse : non.  Je ne changerai rien.  J’écris comme ça me vient, je pars parfois dans tous les sens et j’essaie de corriger ça, mais pour le reste, si une scène me semble intéressante, je l’écrirais et je serai ensuite sans doute incapable de la retirer… C’est comme ça.

Je crois qu’il s’agit de ma signature d’auteure : j’écris en masse, là où mon imagination veut aller et je dois ensuite en assumer les conséquences ! XD Je tenterai de m’améliorer pour aller à l’essentiel, mais ce n’est clairement pas gagné…

Il suffit de regarder le compteur FictionPress du tome 2 de Fils de la Lune… Il est actuellement à 249 000 mots.

Je sais déjà qu’un chapitre va être supprimé (et remis plus tard dans un futur tome je pense) et il y a les réponses aux reviews à retirer… mais je doute que cela fasse descendre le compteur significativement.

Heureusement, nous avons bien dépassé la moitié du tome, mais il reste encore beaucoup de choses à dire.

Bref, le tome 2 devrait être publié, lui aussi, en deux ou trois parties. Ce ne sera pas de geaité de cœur mais c’est ainsi. Et il en sera sans doute de même pour les tomes suivants.

J’ai déjà prévu trois tomes supplémentaires, peut-être plus… et je doute d’arriver à me restreindre. Je me dis que tant que cette saga m’inspire,  je continuerai.  Pour mon plus grand bonheur et j’espère pour le vôtre.

Voilà. Vous savez tout. L’aventure de la publication commence et je suis ravie de la partager avec vous.

 

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